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Nous n'oublierons pas le séisme du Tôhoku !


Le vendredi 11 mars 2011 chez nous

Bien entendu, ce n'est rien en comparaison de la situation qui a prévalu dans le nord du pays. Cela fait sept ans, jour pour jour, que le grand séisme du Tôhoku est survenu. J'aimerais tout d'abord exprimer nos regrets à ceux qui ont souffert et, souvent, perdu la vie lors de cette terrible catastrophe.

À Tokyo, je me rappelle surtout des hurlements des employées de l'université qui se sont précipité dehors aux premières secousses, ainsi que du grondement que fit le sol durant toute la durée, interminable, du tremblement de terre. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre que l'épicentre se situait près de Sendai, car le séisme était tellement violent que je pensais qu'il se situait à Tôkyô ou dans sa région.

Nous sommes revenus de France un an auparavant. Chose stupéfiante, mon épouse, anticipant un séisme, avait choisi, comme lieu d'habitation, un appartement situé près de mon université. C'est la raison pour laquelle j'ai pu rentrer à la maison à pieds, en passant près du palais impérial. Elle avait également choisi des meubles bas afin d'éviter des chutes d'objets, comme cela est souvent arrivé, par exemple avec les bibliothèques. Surtout, nous n'avions rien disposé en hauteur dans notre chambre à coucher, car les chutes d'objet sur la tête constituent une cause de blessure très fréquente.

Je me souviens des gens qui étaient sorti dehors, en prévision d'un nouvelle secousse, du bâtiment du journal Mainichi qui était endommagé, des files humaines quittant, à pieds, le centre de Tokyo. Beaucoup marchèrent toute la nuit pour rentrer chez eux.

J'étais alors chargé par l'ambassade de la sécurité dans une partie de l'arrondissement de Chiyoda et, à ce titre, j'ai entretenu un contact suivi avec les habitants de l'îlot et distribué les pillules d'iode que l'ambassade nous avait remises.

Pendant toute cette période, les répliques, au départ très nombreuses, ont causé un stress terrible à la population. Je me rappelle des alertes reçues sur mon téléphone portable qui causait une hausse immédiate de mon rythme cardiaque. Ce fut une expérience pénible, mais c'est sans doute le prix à payer si l'on veut habiter au Japon.

Un parent de ma femme, chercheur en pathologie à l'Université de Tôkyô, a changé de carrière à l'occasion du séisme. Il a quitté l'université pour travailler comme médecin auprès de la population de Fukushima. Cela m'a fait penser à nos responsabilités face à un tel drame.

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